Un désinvestissement est la cession partielle ou totale d’une unité commerciale par le biais d’une vente, d’un échange, d’une fermeture ou d’une faillite. Une cession résulte le plus souvent d’une décision de la direction de cesser d’exploiter une unité commerciale parce qu’elle ne fait pas partie d’une compétence de base.
Une cession peut également avoir lieu si une unité commerciale est jugée redondante après une fusion ou une acquisition, si la cession d’une unité augmente la valeur de revente de l’entreprise, ou si un tribunal exige la vente d’une unité commerciale pour améliorer la concurrence sur le marché.
Comprendre les cessions d’entreprise
Dans sa forme la plus simple, un désinvestissement est la cession ou la vente d’un actif par une entreprise. Les cessions sont essentiellement un moyen pour une entreprise de gérer son portefeuille d’actifs. Au fur et à mesure de leur croissance, les entreprises peuvent constater qu’elles essaient de se concentrer sur un trop grand nombre de secteurs d’activité et qu’elles doivent fermer certaines unités opérationnelles pour se concentrer sur des secteurs plus rentables. De nombreux conglomérats sont confrontés à ce problème.
Les entreprises peuvent également vendre des secteurs d’activité si elles sont soumises à des contraintes financières. Par exemple, un constructeur automobile qui constate une baisse importante et prolongée de sa compétitivité peut vendre sa division de financement pour payer le développement d’une nouvelle gamme de véhicules.
Les unités commerciales cédées peuvent être transférées à leur propre entreprise plutôt que de faire l’objet d’une faillite ou d’une autre décision similaire. Les entreprises peuvent être tenues de céder certains de leurs actifs dans le cadre des conditions d’une fusion avant que l’opération ne soit réalisée. Les gouvernements peuvent se défaire de certains de leurs intérêts afin de donner au secteur privé une chance de faire des bénéfices.
En cédant certains de ses actifs, une entreprise peut être en mesure de réduire ses coûts, de rembourser sa dette, de réinvestir, de se concentrer sur ses activités principales et de rationaliser ses opérations. Cela peut, à son tour, accroître la valeur pour les actionnaires. Cela est particulièrement important en cas de volatilité des marchés ou si l’entreprise est confrontée à des conditions instables.
La cession des actifs
Il existe de nombreuses raisons différentes pour lesquelles une entreprise peut décider de vendre ou de se défaire de ses actifs. Voici quelques-unes des raisons les plus courantes :
La faillite : Les entreprises qui sont en faillite doivent vendre une partie de leurs activités.
Réduction de la taille des sites : Une entreprise peut trouver qu’elle a trop de sites d’implantation. Lorsque les consommateurs ne franchissent pas les portes, l’entreprise peut être contrainte de fermer ou de vendre certains de ses sites. C’est particulièrement vrai dans le secteur du commerce de détail.
Vente d’actifs perdus : Si la demande d’un produit ou d’un service est inférieure aux prévisions, une entreprise peut être amenée à le vendre. Continuer à produire et à vendre un actif peu performant peut réduire le résultat net de l’entreprise lorsqu’elle peut se concentrer sur ceux qui sont performants.
Exemples de cessions
Les cessions peuvent se faire sous différentes formes. La forme la plus courante est la vente d’une unité commerciale pour améliorer les résultats financiers. Par exemple, Thomson Reuters, une société multinationale de médias et d’information basée au Canada, a vendu sa division de propriété intellectuelle et de sciences (IP&S) en juillet 2016. L’entreprise a initié cette cession parce qu’elle voulait réduire le montant de l’effet de levier sur son bilan.
La division a été rachetée par Onex et Baring Private Equity pour 3,55 milliards de dollars en espèces. La division IP&S a enregistré des ventes de 1,01 milliard de dollars en 2015, et 80 % de ces ventes sont récurrentes, ce qui en fait un investissement intéressant pour la société de capital-investissement. La cession a représenté un quart de l’activité de Thomas Reuters en termes de divisions, mais ne devrait pas modifier l’évaluation globale de la société.
Principales retombées
Il y a cession lorsqu’une entreprise se défait de tout ou partie de ses actifs en les vendant, en les échangeant ou en les fermant, ou encore en faisant faillite
Au fur et à mesure que les entreprises se développent, elles peuvent décider de se concentrer sur un trop grand nombre de secteurs d’activité, de sorte que la cession est le moyen de rester rentable
La cession permet aux entreprises de réduire leurs coûts, de rembourser leurs dettes, de se concentrer sur leurs activités principales et d’accroître la valeur pour les actionnaires
Des cessions peuvent également se produire par nécessité. L’un des cas les plus célèbres de cession ordonnée par un tribunal concerne la rupture du système Bell en 1982. Le gouvernement américain a déterminé que Bell contrôlait une trop grande partie du service téléphonique national et a porté plainte contre la société en 1974. La cession a donné naissance à plusieurs nouvelles compagnies de téléphone, dont AT&T et les « Baby Bells », ainsi qu’à de nouveaux fabricants d’équipements.